Date
22.05.2020
Le traitement d’énormes quantités de données nécessite beaucoup d’énergie, dont la moitié sert à refroidir les ordinateurs. Vous lirez ici les méthodes innovantes employées par Bedag pour optimiser l’efficacité énergétique.
Ce développement mondial exponentiel concerne également chaque centre de calcul. Pour rester performants, ceux-ci doivent accroître leur capacité à un rythme effréné et améliorer sans cesse l’efficacité énergétique grâce aux technologies les plus modernes.
Avec la progression de la performance, c’est aussi la consommation d’énergie qui augmente. Les centres de calcul font certainement partie des plus gros consommateurs car le traitement des données génère toujours beaucoup de chaleur résiduelle. En moyenne, les centres de calcul emploient la moitié de l’énergie consommée pour refroidir les ordinateurs. Pour évaluer l’efficacité énergétique, les centres de calcul s’appuient sur le PUE (Power Usage Effectiveness). Le PUE, défini par l’organisation à but non lucratif The Green Grid, détermine la consommation totale d’énergie par rapport à l’énergie effectivement utilisée pour le traitement des données. Un PUE de 1 signifierait que toute l’énergie irait dans le traitement des données et qu’aucune ne serait nécessaire pour le refroidissement, la ventilation et l’éclairage. En pratique, ce n’est pas réalisable et un PUE de 1,2 est déjà très efficace. Dans ce cas, seuls 17 % de l’énergie sont inefficaces, c’est-à-dire utilisés non pas pour le traitement des données proprement dit mais pour le refroidissement et la ventilation de l’infrastructure.
L’échelle d’évaluation de Green Grid classifie un PUE de 2,5 et plus comme inefficace et une valeur de 2 comme moyenne. Les valeurs de 1,5 ou moins sont considérées comme efficaces. Le PUE moyen d'un centre de calcul conventionnel se situe aujourd’hui entre 1,6 et 2.
Si l’on construit un tout nouveau centre de calcul, les dernières découvertes et technologies peuvent être prises en considération dès la planification et la construction. Mais que peuvent faire les centres existants pour augmenter l’efficacité énergétique ? Démolir un bâtiment intact est la plupart du temps inutile pour des raisons économiques, mais aussi écologiques : la destruction, le déblaiement et la reconstruction nécessiteraient plus d’énergie que les économies réalisables à moyen terme. Sans parler du fait que des ressources existantes disparaissent et de nouvelles sont engagées. L’exemple de Bedag Informatique SA montre que, grâce à des mesures spécifiques ciblées, l’efficacité énergétique peut être nettement améliorée même dans les bâtiments existants.
Le bâtiment principal de Bedag, à Berne, date de 1987. Il abrite un des plus grands centres de calcul hautement sécurisés de Suisse : les données du canton de Berne et d’autres clients de toute la Suisse sont sauvegardées et traitées sur une surface de plus de 1000 m². Cette puissance de calcul élevée requiert une utilisation optimale des ressources énergétiques. C’est pourquoi Bedag mise sur une exploitation de ses installations qui économise l’énergie et sur l’utilisation judicieuse de la chaleur résiduelle produite dans le centre de calcul.
Pendant les mois d’hiver, la chaleur engendrée par le centre de calcul est surtout utilisée pour chauffer les bâtiments de Bedag et de l’université voisine, sur le site Engehalden de Berne. Grâce à cette récupération de chaleur, plus de 910 000 kWh d'énergie de chauffage peuvent être économisés chaque année, l'équivalent de 91 000 litres de mazout. Ainsi, seule une faible quantité de chaleur résiduelle reste à évacuer via des machines de refroidissement en utilisant l’eau de l’Aar – un système efficace du point de vue énergétique.
Grâce à la récupération de chaleur, au refroidissement préalable de l’eau et à de nombreuses autres mesures ponctuelles, le PUE a été réduit de plus de 1,7 à seulement 1,4 au cours des dernières années. À l'avenir, d’autres optimisations sont prévues avec le confinement des allées froides supplémentaire et des températures un peu plus élevées dans les salles de serveurs.
Bedag tient beaucoup au respect de l’environnement en matière d’électricité également. Les toits des bâtiments d’Engehaldenstrasse 12 et 18 sont recouverts d'une installation photovoltaïque qui produit chaque année entre 30 000 et 40 000 kWh d’énergie électrique. Depuis 2013, à Berne, Bedag achète également du courant de production entièrement durable et renouvelable (électricité naturelle). Cette électricité 100 % verte est essentiellement produite en Suisse. Elle présente un bilan neutre en CO2 et est entièrement produite à partir d'énergies renouvelables (98 % d'énergie hydraulique et 2 % de biomasse). Nous achetons avec compensation CO2 les quelques sources d’énergie fossile encore nécessaires pour produire la vapeur d’eau qui humidifie les salles de serveurs.